En 2025, Merriam-Webster (Le Larousse US) a choisi un mot qui pique un peu l’ego du secteur tech : « slop ».
Définition officielle : « contenu numérique de faible qualité, produit généralement en grande quantité à l’aide de l’IA ».
Autrement dit : du remplissage algorithmique. Beaucoup. Partout. Et souvent sans intérêt.
Ce choix n’est pas anodin. Il acte une prise de conscience mondiale : le problème n’est plus la capacité de produire du contenu, mais la capacité à produire du contenu utile.

Pourquoi ce mot maintenant ?
Parce que 2024–2025 a marqué un tournant très concret.
Les modèles génératifs sont devenus accessibles à tous, intégrés partout (bureautique, CRM, réseaux sociaux, CMS…). Résultat :
- explosion de contenus SEO sans valeur,
- posts LinkedIn clonés,
- articles “IA-friendly” écrits pour les machines, pas pour les humains,
- vidéos, images, newsletters produites à la chaîne… et oubliées aussitôt.
Le slop, ce n’est pas “du mauvais contenu”.
C’est du contenu sans intention, sans point de vue, sans responsabilité éditoriale.
Slop ≠ IA
Soyons clairs : l’IA n’est pas le problème.
Le slop est un mauvais usage de l’IA.
Là où l’IA est censée :
- augmenter la productivité,
- aider à structurer une pensée,
- accélérer l’analyse,
elle est souvent utilisée pour :
- remplir des pages,
- produire pour produire,
- “faire du volume”.
C’est l’équivalent numérique du fast-food éditorial 🍔
Ça cale sur le moment. Ça ne nourrit pas.
Pourquoi c’est un vrai sujet pour les entreprises
Pour les PME, ETI, directions marketing ou communication, le slop pose 3 risques très concrets :
1️⃣ Perte de crédibilité
Un contenu fade, générique ou faux est immédiatement détecté par les clients… et par les moteurs conversationnels.
2️⃣ Déréférencement progressif
Google, Bing, mais aussi ChatGPT, Gemini ou Perplexity valorisent de plus en plus :
- l’expertise identifiable,
- les signaux humains,
- la cohérence éditoriale.
Le slop fait exactement l’inverse.
3️⃣ Bruit interne
Des équipes noyées sous des contenus générés mais non relus, non utilisés, non activés.
Résultat : perte de temps, pas gain de productivité.
Le paradoxe pour 2026
👉 Produire moins devient un avantage concurrentiel.
👉 Expliquer mieux vaut plus que publier plus.
👉 Un contenu signé vaut mieux que dix contenus anonymes.
L’IA performante en entreprise en 2026, ce n’est pas celle qui écrit toute seule.
C’est celle qui :
- assiste un expert,
- documente un raisonnement,
- trace les sources,
- respecte un cadre métier.
Comment éviter le slop
✔ Toujours partir d’un besoin réel (client, métier, usage interne)
✔ Imposer une relecture humaine systématique
✔ Assumer un point de vue (oui, même en B2B)
✔ Travailler la qualité des prompts, pas la quantité de livrables
✔ Préférer des contenus réutilisables (sales, formation, support) plutôt que jetables
L’IA n’a jamais été aussi puissante.
Mais en 2026, la vraie compétence devient rare : le discernement.
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En savoir plus
Merriam-Webster – Word of the Year 2025 : https://www.merriam-webster.com
Analyse éditoriale sur la qualité des contenus IA : https://www.niemanlab.org
Tendances IA & contenu 2025 (US/EU) : https://www.ft.com
Guides pratiques IA en entreprise : https://iapratique.com (ouvrir dans un nouvel onglet)






